Grandes Cultures

Accueil » Nos Missions » Santé du végétal » Inspection » Grandes Cultures

L’essentiel des observations

L’essentiel du territoire breton est consacré à l’agriculture.

La surface agricole utilisée (SAU) des exploitations bretonnes est de 1 621 695 hectares en 2020 sur une surface régionale totale de 2 750 667 hectares (données Chambre Agriculture Bretagne 2022).

Les céréales (blé, orge, maïs grain…) représentent la part la plus importante de la SAU avec plus de 600.000 hectares.

La Bretagne reste une terre d’élevage d’où des surfaces importantes consacrées aux cultures fourragères : prairies (de légumineuses telle que la luzerne et/ou de graminées tel que le ray-grass anglais), maïs fourrage (463 581 ha en 2021) et betterave fourragère.

Voici les différents organismes réglementés surveillés

par FREDON Bretagne en 2022 selon les cultures

Photo : Diabrotica virgifera virgifera

Blé

Une surveillance est réalisée sur Tilletia indica (carie de Karnal). D’autres caries sont connues en France mais celle-ci est absente du territoire.

Maïs

Des observations sont réalisées en parcelles notamment pour détecter des chrysomèles du genre Diabrotica spp dont les larves se nourrissent des racines et les adultes des feuilles, du pollen, des grains et des soies du maïs. Diabrotica virgifera virgifera est déjà présent en Alsace et en Rhône-Alpes.

Des lépidoptères sont aussi recherchés : les noctuelles Spodoptera litura, Spodoptera frugiperda et Helicoverpa zea ainsi qu’une tordeuse, Thaumatotibia leucotreta. Enfin, la maladie bactérienne du flétrissement de Stewart (Pantoea stewartii) fait aussi l’objet d’une surveillance. Des pièges à phéromones ou des pièges lumineux peuvent être mis en place pour compléter les observations visuelles.

Prairie de graminées

Le charançon argentin des tiges (Listronotus bonariensis) fait l’objet de quelques observations. Absent de France et d’Europe ainsi que du pourtour méditerranéen.

Luzerne

Une surveillance est réalisée sur Xyllela fastidiosa qui s’attaque à près de 600 espèces végétales. Observée pour la première fois en Corse, elle est aussi aujourd’hui présente en région PACA et Occitanie. Dans l’Aude, la maladie a été notamment identifiée sur luzerne.

Photo : Piège lumineux

Xyllela fastidiosa sur luzerne

Photo : ITB

Betterave

Des surveillances de racines sont réalisés pour la recherche de l’une des maladies les plus importantes de la betterave, la rhizomanie. Celle-ci est causée par un virus Beet necrotic yellow vein furovirus transmis par un champignon du sol, Polymyxa Betae. Elle provoque une réduction importante de la taille de la racine avec une prolifération anarchique du chevelu racinaire et une végétation dépressive. Découverte en France en 1972, elle s’est ensuite répandue dans les principales régions productrices de betterave sucrière. La Bretagne (où l’on cultive surtout des betteraves fourragères) possède un statut de zone protégée, c’est-à-dire territoire indemne de rhizomanie de la betterave, ce qui à un impact pour la circulation des végétaux (betteraves, plants de pommes de terre et certains légumes).